Éditorial

Culture et création, c'est du passé. Littérature et création a pris sa place, sans trop faire de bruit. Ce que vous tenez entre vos mains est la dernière édition de la revue culturelle Miroirs et Mirages. Après dix ans, on tire la plug. C'est fini, tristesse et chagrin. Il y a toujours un après tout de même, ne désespérons pas. La cohorte de 26 étudiants de cette année vous a concocté une publication digne de ce nom qui saura éponger le deuil et laisser présager un avenir plus que glorieux à ses créateurs.

Les textes de la revue ont un point commun qui n'est pas de l'ordre du hasard. La migration fut le vecteur d'idées originales qui ont contribué à l'émanation de créations littéraires, toutes aussi différentes les unes que les autres. Il ne sera pas question ici d'outardes ou de charte de la laïcité.

Migrer est un geste qui n'est pas sans gravité. Il suppose de laisser tomber le confort de la routine et de se lancer dans l'inconnu sans chemin tracé à l'avance. Parfois, il arrive même que le départ soit forcé, inattendu et bien pénible. L'adaptation peut avoir des airs d'épanouissement et de libération ou prendre le visage de la perte identitaire qui mène à une lente agonie. Migrer n'implique pas nécessairement un passeport en bonne et due forme, ce peut aussi être le passage d’un état d’esprit à un autre, la randonnée d’une pensée.

Une fois bien attachés, surprenez-vous pas que ça brasse.
L’atterrissage vous fera dire «j’ai ben faite d’embarquer».
Puisse cette lecture vous faire un lift au long de nos vers et de nos récits.

L’équipe éditoriale